Dr Adrien Biassin
Alchimiste de transformations intégrales
À vélo des Vosges à Erevan
En 2022, alors que le monde vacille entre pandémie et menaces de guerre, Adrien Biassin, 31 ans, enfourche un vélo pour se jeter dans l’inconnu. Sans carte, sans technologie, sans promesse de retour, il quitte la civilisation du confort pour traverser l’envers du monde : 7 000 kilomètres parcourus à travers des zones en paix, en guerre et en deuil — des paysages magnifiques marqués par l’histoire, des territoires où la beauté et la violence cohabitent. Il rencontre des hommes et des femmes qui, malgré les souffrances et les tragédies, continuent d’espérer. Ce voyage imprévu, à la fois physique et intérieur, est un récit de dépouillement et de réconciliation - avec le vivant, avec les autres, avec la part brûlante de l’existence. Entre dialogues poignants, réflexions philosophiques et émerveillement poétique, ce récit brûlant nous invite à repenser notre rapport à l’humanité, loin des cartes déjà tracées – là où le réel reprend sa puissance.
Avec le soutien d'Annie Ernaux, prix Nobel de littérature.
"Sous les cendres souffle le vivant " aux éditions Yves Michel, 2025, ISBN: 2364292808
Préface de Pablo Servigne
Adrien a choisi de vivre à fond. Non pas à 200 à l’heure, mais à 20 à l’heure ! Dans cette épopée en vélo, il part de chez lui et décide d’aller se prendre la vie dans la gueule. Et il y réussit brillamment ! Il y a chez lui quelque chose d’assez rare : une capacité à ressentir le monde. Il est une antenne, un témoin, un capteur hypersensible. Chose remarquable : il l’est avec le corps, avec le cœur et avec l’esprit. Il déploie son être dans chaque regard, chaque paysage, chaque silence qu’il traverse. Il capte la beauté des gestes humains, la profondeur des croyances, l’épaisseur du temps, et aussi – surtout – la laideur du monde moderne.
Cet écrivain talentueux nous emmène très loin géographiquement, mais c’est pour mieux nous ramener à l’intérieur de nous-mêmes. Vous connaissez ce principe ? Au cours d’un voyage, il y a toujours un moment de retournement magique où, croyant partir pour découvrir le monde, on finit par se découvrir soi-même. Ce retournement-là, Adrien le porte dès le début, et c’est peut-être ce qui rend ce livre si profond et si puissant. Si cash.
Préface de Tigrane Yégavian, chercheur et journaliste
Entendre la respiration du monde. C’est ce que nous offre ce récit de voyage hors du commun du jeune Adrien Biassin. Au guidon de sa petite reine, il a parcouru 7000 kilomètres et seize pays, apprivoisé la douleur, bravant tous les climats et les reliefs. Comme s’il devait dompter un démon intérieur qui le consumait par son feu. Loin d’être un simple voyageur au sens littéraire du terme, Adrien est habité par une urgence. Urgence écologique, urgence humaine, qui le pousse à vouloir changer de paradigme et remettre le vivant au centre du jeu. Son périple n’a rien d’une promenade de repos : il a traversé des épreuves physiques et psychologiques intenses, jusqu’à frôler la mort en Turquie. Miraculé, il est resté debout pour nous livrer son témoignage. C’est celui d’un pèlerin cycliste ivre de connaissances des peuples, de leur histoire, bien sûr, mais aussi de leurs âmes.
Postface de Mari-Claire Vitoux, maître de conférences honoraire en histoire contemporaine
Nous avons fermé le livre…Et nous nous demandons encore : « C’est quoi, ce truc ? Qu’est-ce qui m’est arrivé ? ».
Chaque jour est une mise à l’épreuve du corps et, chaque jour, se produit une désintoxication du monde moderne, un dégraissage du superflu, une décantation de l’être. Les épreuves physiques extrêmes, la confrontation sans armure technique avec la nature non transformée par l’humain, la solitude et l’aléatoire des rencontres, permettent la connexion de notre anti-héros au vivant, à la pulsation de la vie.
Ce qu’a vécu Adrien est une expérience extrême que lui seul pouvait entreprendre. Elle est totalement singulière, elle est unique, il en est le créateur. Pourtant, chacun de nous avons écrit notre propre livre en le lisant et ressenti au fond de nous que nous avions le pouvoir, dans le déploiement de notre individualité propre, de ne pas nous laisser écraser par le monde-monstre qui nous enserre et nous entrave, que nous avions chacun notre vélo à enfourcher pour nous dé-enserrer de l’étouffement du confort. Le livre d’Adrien nous fait ressentir que chacun et chacune a le pouvoir de s’énergiser à l’entraide, l’amitié et l’affection pour se connecter au monde et au vivant.
Mulhouse, mars 2020. Adrien Biassin, jeune chercheur de 29 ans, vit les signes précurseurs de la pandémie de Covid-19 avant de se retrouver pris au coeur de la tempête. D'un coup, sa vie bascule dans le confinement, marqué par le rythme des informations, du premier hôpital militaire déployé en France depuis la Seconde Guerre mondiale et des hélicoptères qui vrombissent sans cesse à quelques centaines de mètres au-dessus de chez lui. Alors que l'étau des mesures gouvernementales se resserre, il décide de braver l'interdit du premier confinement, enfourche son vieux vélo et part en autonomie complète sur les chemins de la désobéissance avec son compagnon de route, Alex, pour rejoindre sa famille dans le sud de la France. Ce récit entremêle aventure, introspection et réflexions sur l'Histoire, la condition de l'homme à l'ère de l'anthropocène et l'État sécuritaire. Un témoignage inédit sur la pandémie que nous avons vécue, qui appelle au courage, à la résilience et à la désobéissance..
"Sur les chemins de la désobéissance" aux éditions Bonneton, 2023, ISBN: 9782384870318
Face à la gravité des crises écologiques et l'accroissement des inégalités, de jeunes citoyens se lèvent.
Trente d'entre eux, âgés de 18 à 33 ans, racontent l'histoire de leur bascule. Du lycée à l'agroécologie, des études supérieures aux grèves pour le climat, de Polytechnique aux tiny houses, de la banque aux actions de désobéissance civile, on découvre les prises de conscience, les doutes et les rêves d'une génération happée par les bouleversements du monde et confrontée aux limites planétaires.
Tout au long du livre, des députés, agronomes, journalistes et autres acteurs des transitions, plus âgés, portent leurs regards sur ces engagements et tracent des perspectives pour une action intergénérationnelle.
Cette génération Bascule, sous les arbres qu'on abat, fait partie de cette forêt qui pousse, bruissante, galopante, bientôt évidente. Il y a forcément un peu d'eux en chacun de nous.
Co-Auteur de "Basculons dans un monde vi(v)able" chez Actes Sud, 2022, (Dir Tanguy Descamps, Maxime Ollivier), ISBN: 9782350307374
Ecriture du chapitre scénario territorial post-carbone
Pour limiter le changement climatique futur, il faut au moins atteindre la neutralité pour le dioxyde de carbone (CO2) et réduire fortement les émissions des autres GES. Il s’agit ni plus ni moins d’une réduction rapide et brutale des GES pour conduire à un climat stable. Modifier en profondeur les pratiques des politiques publiques et des modes de vie est un impératif. Des efforts colossaux sont nécessaires pour permettre des bifurcations urgentes. Or, il est possible de positionner dès maintenant l’action car les causes des problèmes sont historiquement et géographiquement situées :
Le scénario territorial post-carbone dans la lutte contre le dérèglement climatique et dans l’adaptation face aux enjeux de l’anthropocène doit soutenir et approfondir les trois fondements majeurs pour rester crédible dans la perspective des désastres socio-écologiques : la bifurcation des libertés individuelles et collectives selon le couple abondance et liberté, la gouvernance territoriale pour provoquer urgemment des transformations radicales, et la géographie alternative pour penser le post-urbain, mettre en application le biorégionalisme économique et créer un espace-temps écolo-démocratique local.
Co-Auteur de "Populations, peuplement et territoires en France" chez Atlande, 2022, (Dir Raymond Woessner), ISBN: 9782350307374
Docteur en histoire contemporaine orientation économie attaché au laboratoire du CRESAT de l'UHA et de l'Université de Strasbourg
👉 Sujet de thèse: "La prospective en Sud Alsace dans tous ses états: de son histoire à son renouvellement"
Composition du jury :
· Pr. Dominique BOURG, philosophe, Université de Lausanne, Rapporteur
· Dr. Gérald COHEN, économiste, Université de Haute-Alsace, Co-directeur de thèse
· Pr. Pierre LAMARD, historien, Université de Technologie de Belfort-Montbéliard,
· Dr. Pablo SERVIGNE, chercheur, spécialiste de la résilience des territoires
· Pr. Nicolas STOSKOPF, historien, Université de Haute-Alsace, Directeur de thèse
· Pr. Raymond WOESSNER, géographe, Université de la Sorbonne, Rapporteur
La prospective a émergé à Mulhouse à la fin des années 1950 dans un contexte d’incertitude et de crises qui n’est pas sans rappeler, dans une certaine mesure, les risques systémiques auxquels le Sud Alsace est confronté aujourd’hui. L’histoire de ces démarches collectives, qui n’a pas d’équivalent ailleurs en France, permet d’expliquer comment les acteurs locaux ont cherché à transformer de manière endogène et radicale la ville au cours du XXe siècle par cette expérience de la pensée-action qu’est la prospective : de l’aménagement du territoire, en passant par la formation puis par la régulation politique des acteurs, les démarches de prospective ont permis à Mulhouse de se relancer, non sans quelques difficultés, pour reconquérir une légitimité politique et économique dans le jeu complexe de l’évolution des acteurs. Cette recherche souligne l’évolution de la mise en pratique de la prospective par l’élite locale, qui devient un dispositif efficace de gouvernance sur un mode libéral et municipaliste, produisant des normes spatio-temporelles pour une transformation de l’action publique. Par ailleurs, un regard systémique, qui intègre à la fois les irruptions locales et les flux mondialisants, conjugué à une nouvelle pratique collective de prospective, que nous avons menée à un horizon de vingt ans, indique des risques d’effondrement sur cet espace à projets. Il devient alors nécessaire de proposer un renouvellement de la pratique prospective, dont la dernière occurrence date de 1998, en s’appuyant sur son histoire et sur des méthodes innovantes, en vue de présenter une nouvelle philosophie de l’action publique avec un regard résilient, à appliquer dans un faisceau de choix stratégiques, qui diminue au fur et à mesure du temps qui passe et qui permettrait d’absorber au mieux les chocs et les crises en cours et à venir.
Dr Adrien Biassin
n° de SIREN: 853945491
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